Emploi : pourquoi il faut miser sur les soft skills

A compétences égales, quel « petit plus » cherchent les recruteurs s’est interrogé le réseau professionnel LinkedIn. Si les candidats estiment que ce sont leurs compétences techniques qui font la différence, les employeurs misent de plus en plus sur les qualités humaines, les fameux soft skills. « Même si les compétences techniques restent le critère numéro un des recruteurs, nous constatons un déplacement de la demande vers les qualités humaines », explique au journal Le Monde Laurence Bret-Stern, directrice marketing de LinkedIn. Pour les candidats à l’embauche (31%) c’est la valeur du stage qui prime sur les qualités personnelles (20%), exactement l’inverse des recruteurs qui privilégient à 31% les soft skills aux stages (19%). Ce qui les intéressent plus particulièrement : l’adaptabilité (61%), la positivité (48%), la créativité (47%) et l’esprit d’équipe (42%).

Des compétences déjà mises en avant par le World Economic Forum  (WEF) lors du dernier Forum de Davos. Avec la 4^ème révolution industrielle, les salariés entreront en concurrence avec les robots. Pour rivaliser, il faudra ainsi miser sur des traits typiquement humaines : compétences sociales, émotionnelles et relationnelles . Même analyse du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) qui a démontré que des écarts de salaires entre jeunes diplômés d’un master s’expliquaient en partie par des différences de savoir-être. Pour Klaus Schwab, président et fondateur du WEF : « Sans une action urgente et ciblée dès aujourd'hui pour gérer cette transition à moyen terme et créer une main-d'oeuvre avec des compétences pour l'avenir, les gouvernements devront faire face à un chômage en hausse constante et à des inégalités ». Un défi qui a déjà commencé...

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