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Marché de l'emploi

Secteur de la Santé : les métiers qui recrutent et les salaires en 2017

Par Rozenn Perrichot | Publié le 26/04/2017

Quels sont les professionnels de santé dont les salaires ont été revus à la hausse ? Quels sont les métiers qui recrutent ? Selon la sixième édition du baromètre Appel Médical des salaires de la santé, réalisé en partenariat avec Randstad, les professionnels du handicap sont ceux dont les rémunérations ont été le plus fortement revalorisées. Décryptage.

« Le baromètre Appel Médical des salaires de la santé révèle que les professionnels de santé sont loin d’être logés à la même enseigne » analyse Christophe Bougeard, directeur général d’Appel Médical. En un an, de 2015 à 2016, la fiche de paie des éducateurs spécialisés a progressé de 3,8 % pour s’établir en moyenne à 2 022 euros bruts mensuel. Les aides médico-psychologiques (métiers du soin et de l’assistance) tirent également leur épingle du jeu avec +3,1 % pour atteindre un salaire de 1 751 euros bruts mensuel. Le constat est beaucoup moins réjouissant pour les infirmiers de bloc opératoire (IBODE) et les techniciens de laboratoire d’analyses médicales qui arrivent en queue de peloton, connaissant même une baisse de leur rémunération moyenne de 1,4 % en 2016 par rapport à 2015. Tout en bas de l’échelle des salaires, avec 1 548 euros bruts mensuel,on retrouve les agents de service hospitalier. « Comment, dans un contexte financier sous pression, attirer et rémunérer à leur juste valeur les talents dont a besoin notre système de santé tout en sachant que les besoins vont aller croissant, en raison des départs à la retraite et de la médicalisation accrue de la société ? Sans doute y a-t-il là quelques pistes pour répondre aux pénuries qui touchent certains métiers » déclare Christophe Bougeard.

salaires-2017

Les métiers de la Santé

Pour rappel, le secteur de la Santé regroupe six familles de métiers représentant au total 13 métiers :

  • Soins et Assistance
  • Bloc opératoire
  • Petite enfance
  • Pharmacie & laboratoire d’analyses médicales
  • Rééducation
  • Handicap

Concernant les métiers du soin et de l’assistance, les infirmier diplômé d’Etat (IDE) gagnent en moyenne 2 219 € bruts par mois. Malgré une rémunération en légère hausse, le niveau globalement reste faible et la profession perdrait donc de son attractivité. « Les jeunes générations s’engagent avec une haute idée du métier que contredit trop souvent, ou trop tôt, la pratique. Plus attachées à l’équilibre des temps de vie, elles pensent parfois trouver la réponse en s’installant ensuite en libéral, sous-estimant peut-être les difficultés de l’exercice, notamment celle d’un chef d’entreprise qui doit constituer sa clientèle et la fidéliser » rapporte l’étude.

Du côté des aides-soignants, les salaires tournent autour de 1 722 € bruts par mois. Selon l’étude, le métier souffre d’un « problème de positionnement » au niveau des missions qui lui sont confiées. « Les aides-soignants souhaitent que soient redéfinis les contours de leurs pratiques ».

En bloc opératoire, on retrouve les infirmiers anesthésistes (IADE), qui gagnent en moyenne 3 808 € bruts par mois. Un métier qui a de plus en plus la cote auprès des candidats aux concours.

Les métiers de la petite enfance attirent eux aussi de nombreux professionnels mais manque encore cruellement de candidats. La pénurie touche en particulier le métier d’auxiliaire de puériculture, auquel seules 4 000 personnes sont formées chaque année quand il en faudrait beaucoup plus, dans un pays qui compte 800 000 naissances annuelles. Sans compter qu’une vague massive de départs à la retraite débutera prochainement. En 2016, les auxiliaires de puériculture gagnent en moyenne 1 595 € bruts par mois. Il y a encore quelques années, les trois quarts des 18 000 auxiliaires de puériculture fraîchement diplômées souhaitaient travailler en milieu hospitalier (services de pédiatrie ou maternités), mais cette tendance s’atténue pour se reporter vers les établissements d’accueil du jeune enfant (les crèches).

Les auxiliaires de crèche gagnent, eux, en moyenne 1 488 € bruts par mois. Ces professionnels aident les enfants dans la réalisation des actes de la vie quotidienne (habillage, prise de repas…) et mènent avec eux des activités d’éveil (jeux, apprentissage de la vie collective…). Pour devenir auxiliaire de crèche, un diplôme de niveau CAP / BEP dans le secteur de l’aide sociale et familiale (petite enfance, carrières sanitaire et sociale) est nécessaire.

Les domaines de la pharmacie et du laboratoire d’analyse comptent trois métiers. Les techniciens de laboratoire d’analyses médicales gagnent en moyenne 1 922 € bruts par mois, les préparateurs en pharmacie 1 987 € bruts par mois et les pharmaciens d’officine en moyenne 3 391 € bruts par mois. Le métier de préparateur en pharmacie connait une véritable pénurie et cherche des candidats.

Le domaine de la rééducation compte principalement des masseur-kinésithérapeutes, dont la rémunération s’élève en moyenne à 2 638 € bruts par mois. Alors que la demande de soins de rééducation est en hausse chez les Français, la pénurie de masseurs-kinésithérapeutes persiste sur l’ensemble du territoire avec quelques 2 600 postes à pourvoir cette année.

Enfin, concernant le handicap, les éducateurs spécialisés gagnent en moyenne 2 022 € bruts par mois, soit la plus forte hausse de salaire, tous métiers confondus, constatée dans l’édition 2017 du baromètre Appel Médical des salaires de la santé. L’éducateur spécialisé intervient principalement dans quatre grands domaines : la santé, la protection de l’enfance, la protection administrative et la protection judiciaire. Cela regroupe beaucoup de pratiques différentes et de lieux d’exercice variés (structures de soin, maisons d’enfants à caractère social, centre éducatif renforcé, centre éducatif fermé, action éducative en milieu ouvert, etc.).

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